17 novembre : Castaner met en garde les manifestants! Les forces de l’ordre interviendront pour lever tout « blocage total » lors de la journée de mobilisation des « gilets jaunes » le 17 novembre contre la hausse du prix des carburants, a déclaré mardi le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner.

Publié le par Carolyonne89

17 novembre : Castaner met en garde les manifestants
>Politique|Le Parisien avec AFP|13 novembre 2018, 10h33|MAJ : 13 novembre 2018, 12h38|89
Christophe Castaner, ministre de l'Interieur, à Paris, le 11 novembre 2018. LP/Olivier Arandel
 
 
 
 

Le ministre de l’Intérieur appelle les organisateurs des manifestations à les déclarer en préfecture.

Les forces de l’ordre interviendront pour lever tout « blocage total » lors de la journée de mobilisation des « gilets jaunes » le 17 novembre contre la hausse du prix des carburants, a déclaré mardi le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner.

« Je demande qu’il n’y ait aucun blocage total. […] Partout où il y aura un blocage, et donc un risque pour les interventions de sécurité et aussi la libre-circulation, nous interviendrons », a-t-il affirmé sur BFMTV. « Nous interviendrons d’abord par la discussion et ensuite nous rendrons la libre-circulation », a-t-il détaillé.

 

 

De nombreux collectifs de citoyens, baptisés « gilets jaunes », ont appelé à une journée de blocage des routes samedi pour protester notamment contre la hausse du prix des carburants, dont l’ampleur reste difficile à mesurer.

« Ce qui est difficile, c’est qu’on n’a pas une organisation syndicale qui a l’habitude de faire une manifestation qui l’organise. Par exemple, une manifestation ça se déclare en préfecture. Là, très peu l’ont déclarée. J’appelle ceux qui nous écoutent à déclarer le lieu de la manifestation », a souligné le ministre.

Aucune manifestation ne sera interdite « si elle ne menace pas l’ordre public et si elle n’entrave pas la libre circulation », a-t-il toutefois assuré. « Il faut trouver ce point d’équilibre », a-t-il ajouté.

Le problème «inextricable» de l’assurance

Christophe Castaner n’exclut pas de répondre « fermement » et si « c’est nécessaire », « de faire dégager la route ».

« J’invite celles et ceux qui nous écoutent à réfléchir à la situation suivante. S’ils ne déclarent pas la manifestation, s’ils bloquent un rond-point, s’il y a un énervement, une personne qui s’emballe et il y a un mort... »

« Ce n’est pas l’Etat qui sera en responsabilité, c’est la personne qui aura causé l’accident qui n’aura pas d’assurance, parce que l’assurance ne couvrira pas le fait d’avoir bloqué l’entrée d’autoroute ou le périphérique et à ce moment-là, on sera dans une situation inextricable », a poursuivi Christophe Castaner.

« Je respecte vraiment le droit de manifester, j’invite à la déclaration, j’invite aussi à une bonne organisation de cette manifestation », a-t-il répété.

Un élément de langage ?

Selon le ministre de l’Intérieur, le mouvement du 17 novembre est « irrationnel ». « On sait très bien que le montant des taxes, l’augmentation dont on parle, a été supprimée par la baisse des cours cette semaine sur le gazole et sur l’essence », a-t-il affirmé. « Ce n’est pas un phénomène lié aux taxes », a-t-il avancé, concédant que « même si c’est irrationnel, c’est réel ».

 

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L’irrationalité, un élément de langage ? Ce mardi matin, Brune Poirson, secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Transition écologique, a employé le même terme pour qualifier le mouvement, sur Radio Classique : « Dans la colère, il y a une part d’irrationalité. La colère est compréhensible et notre devoir est de l’écouter et d’essayer de l’atténuer. »

Lundi, c’est le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, qui avait prévenu qu’aucun blocage total ne serait toléré.

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